Friday, March 29, 2013

Froufrou Party Girl



Dans un contre coup fetish, j'enfile ma robe froufrou signé Lanvin : tout est possible, radieuse et scintillante. 



Caly arrive à la fête, ses cheveux farouches la couleur du feu, cramoisi, une flamme.

"Tiens, prends ça !" me dit-elle en me passant son paquet de cigarettes.

Ahhh, je suis donc à dispo : tenir ses cigarettes est un privilège, et je reste tout près d'elle. Penser à mettre un briquet désormais dans mon sac, bien qu'en même temps, demander du feu
 aux autres convives est agréable, avec leurs gestes galants qui offrent la flamme de leur briquet.


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Des bougies

L'air de rien, Caly prend une petite bougie d'anniversaire. D'un regard et d'un geste, elle me fait descendre à ses pieds, je me glisse ravie, ma robe dérobée, ma tête coincé entre ses pieds, et les premières gouttes de cire chaudes tombent sur mon dos, mes épaules, mes reins... ma chair blanche offerte dans ce tas de crinoline noire, je frissonne du plaisir.


Elle remonte la robe pour exposer mes fesses, et face à mon collant (j'aurai pu mettre des bas !), elle le déchire avec ses ongles en deux mouvements.


Elle a une sacré technique pour déchirer les collants !! Effet "fesses nues" !!
 
RIP mon collant Wolford !

Ahhh, quand je m'offre à Caly, ses impulsions passent avant tout et je suis assez perverse pour aimer ce côté trash d'un collant Wolford ainsi déchiqueté, ça rajoute de la valeur supplémentaire à l'acte !


Des fessées en exhib', mes petites cris, sa main qui taquine mon sexe, teasing me, exciting me.


"Ça sent la culotte mouillée !", s'exclame un convive, et ce n'est pas faux !


Elle me rhabille, elle me déshabille de nouveau, je suis souvent par terre dans la bulle de mon subspace, à ses pieds.


Puis, je suis enjambée par Valou (Maîtresse H) dans une danse serpentine. Cheveux empoignée, sa langue lèche ma bouche, sinueuse. Elle me parle doucement, je ne capte pas tout ce qu'elle me murmure mais j'entends un "je ne veux pas te faire du mal", elle fait ce qu'elle a envie, des griffes, des fessées...


Quand je me lève enfin, je vois une certaine appréciation dans les yeux des convives, j'aime qu'on me désire. Des jolies remarques sur la qualité de ma peau si blanche qui rougit vite sous la main de Caly (une paradoxe, car avec le fouet, je marque beaucoup plus lentement).


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Breath control

Trash & beautiful, froufrou party girl, légèrement 18e, sa robe enfin soulevée par Caly — assez de cette coquetterie ! Enfin !


Elle libère mes seins de mon bustier Chantal Thomass, elle tire mes anneaux avec ses dents, elle se moque de mes petites cris sexy. Sa main sur ma chatte, qui la caresse avec sa poigne, ou bien sa botte qui s'appuie, une pression érotique.



D'où elle sort ce sac en plastic couleur vermillon ? Elle me bâillonne avec, ma langue le pousse hors de ma bouche, mes dents l'écrasent.

"Qu'est-ce que tu veux ?", elle me demande.


"M'offrir à toi", ma seule réponse.

Le sac sur ma tête, c'est la première fois... "Respires lentement", m'instruit-elle, "aies confiance."


Une tourbillon d'émotions : elle tire sur mes anneaux, ma bouche s'ouvre, la plastique s'y colle, je danse devant elle qui tient le sac autour de mon cou, qui me tient tout simplement.


Ma bouche s'ouvre, elle m'embrasse en me mordant les lèvres à travers ce sac, je m'envole... Perte d'oxygène, sa main qui tient le sac autour de mon cou. 
Je tâtonne le bord de ma langue, elle le serre plus, le plastique se colle alors sur ma bouche. Ses ongles le déchire dés que je n'en peux plus, un trou d'air arrive dans ma bouche, j'inspire, je respire, haletante.

Je suis à elle, je suis avec elle, et je reste à ses pieds longtemps, apprivoisée.



photos © l'eXquise Espionne 2013

Saturday, March 02, 2013

L'invitation au voyage à quatre mains



Qui m'a attaché ?
Les deux, à quatre mains, les miennes attachées en haut, puis, cette corde qui tire entre mes jambes, qui insiste; l'emprise sur le point de suspension.

Ils me fessent avec des cordes enroulées, comme des martinets de cordes, cinglants ! J'ose exclamer "aïe"... "Comment ça, aïe ??", me répondent-t-ils avec quelques coups encore plus vifs.

La rapidité : il tire sur mon col roulé, pour qu'elle puisse enfoncer ses ongles pointues sur ma nuque, puis plus bas entre mes omoplates, tandis qu'il soulève mes multicouches, griffant le longue de mon dos, une orage de griffes, d'ongles, du feu.

Elle me regarde avec son air autoritaire que j'adore. Sa main de fer vise mes jugulars, elle me coupe le souffle, elle m'étrangle, il me griffe.

Propulsée hors de mon corps, un vol aller/retour à San Francisco dans l'espace de quelques secondes —dans l'espace-temps qui me semblait beaucoup plus long— partie loin comme dans un rêve, comme en avion. Mon âme, ma consciente, vol dans l'espace noir.
Puis, aspirée en arrière, quelque chose me retire.
Je reviens, je perçois mon corps comme dans un rêve, et la sensation vive de cette corde entre mes cuisses me réveille.

J'ouvre mes yeux. Incrédule, je regarde autour de moi, je me retrouve sous les combles... surprise, je bafouille en anglais : I don't know where I've been ! I don't know where I've been !!!

Une des convives me demande : T'es très réactive ! mais tu l'as déjà fait, non ? Tu n'es pas une ingénue ?

L'ingénue, le mot est parfait pour décrire mon état.  Oui, j'ai déjà fait du breath control, un peu… oui, je suis déjà sortie de mon corps, surtout à seize ans… j'étais si loin !

Aloysse m'explique que ce n'était que quelque secondes, que j'avais fait un grand râle venant du ventre. Mon corps a fait quelques sursauts, les yeux révulsés, et donc elle m'a lâché.

Que quelque secondes ???
Je suis revenue de loin, loin... revenue, car rattachée par la corde d'argent, le sutratma de l'Antahkarana. Cette âme qui cherche à sortir de ce corps.



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photo © Kazha Imura
http://imurakazha.tumblr.com/

Rapt ! Ravie !


Des gestes naturelles, je tourne dans la pièce, et je tire mon T shirt sur ma tête pour l'enlever.

"Tssss..."

J'entends la douce désapprobation de Lorex juste derrière moi, je remets mon T shirt de suite... Et il m'attrape, tirant le T shirt sur ma tête, couvrant ainsi mon visage, les bras prisonnières des manches : je suis sa captive.

Rapt ! Ravie !

Il me malmène un peu, il sait comment j'aime cela, me bousculant, avant d'enlever brusquement le T shirt.

L'air de rien, il attrape mes mains pour les attacher, nous tournons dans la pièce, je suis désorientée... il me fixe au point de suspension, et puis... Il jette son sweatshirt polaire sur ma tête comme une grande cagoule.
C'est doux, je le sais violet avec des motifs noirs florales.. Dans cette ombre dodue, j'aspire son odeur, c'est un cadeau de ressentir sa présence par sa physique et par son parfum... les mains qui m'attache, les cordes qui me serrent.

Polar sur la tête, son odeur, vibro,
cordes entre le cuisses... il me soulève, l'excitation monte... Il me titille avec des gants vibrants, avec le petit vibro aussi, si érotique, j'aime être son plaything !

Cette fantasme résonne de plus en plus forte en moi, l'idée d'une rapt, un enlèvement, un kidnapping ...

Hmmm, j'adore ses grondements de satisfaction quand il joue avec moi, sa proie, ses envies.


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photo © Dolce et Gabanna

La petite princesse



Sous les combles, attachée avec un takate kote classique et solide par ma chère Aloysse, son chéri Lorex prend le relais. Avec son bandeau, il couvre mes yeux, et ils s'amusent à tour de rôle à m'encorder.
Par leur odeur, ou leur taille, par des petites indices je reconnais mon attacheur : Aloysse s'appuie parfois avec son corps; Lorex est plus aérien... complicité...

Je voyage, je ne me rends pas compte que je suis déjà partie si loin. Une à une mes jambes sont hissées, de plus en plus haut — je suis manipulée, suspendue, je flotte...

L'émotion me prend de force.

"J'ai peur !"
"Qui nous parle ? De quoi as-tu peur?"
La voix résonnante d'Aloysse me questionne.

" Je suis une petite fille... j'ai peur du vide, je vais vomir !"

"Le vide n'est pas vide. Il est plein de tout ce que tu y as mis. Il faut laisser les émotions t'envahir, les absorber; il faut accepter de grandir, petite fille. Tu essaies de toute contrôler, il faut lâcher prise. "

"J'ai mal"
"Où est-ce que t'as mal ?"
"Entre les omoplates"

Je vois une point noir énergétique qui radie entre mes omoplates, à l'envers de mon Heart chakra. J'y ressens une douleur, alors qu'il n'y a pas de corde à cette endroit, c'est juste mon mal-être. Tout est noir dans ce vide, je ressens mon corps manipulé comme un bébé sortie du ventre de sa mère.

J'étais à la limite de m'effondrer en larmes, de m'éclater en sanglots.

Sans un mot, ils me ramènent par terre, debout.  Ils m'entourent avec leur corps, me rassure avec un tendre câlin —Aloysse devant, Lorex derrière.
Mais la séance n'est pas encore terminée. Lorex me descend par terre, il place un pull sous ma tête, petite douceur.
Puis, il me hisse encore, mais moins haut, me faisant tourner, doucement. Je ressens leur tendresse dans cette façon de m'aider à descendre de cette régression de la petite princesse de 4-5 ans.
Repartir par terre, bercée par les cordes, léger, léger dans le corps, loin loin.

***
Vomir le vide.
Le néant.
Le mal de vivre.

***
Le bandeau est enlevé, je reviens au moment présent lentement, comme une naissance.

"As-tu fait une chute quand tu étais petite ?", me demande Aloysse.
Mon enfance, cette manque d'amour ! Quand je pense à mon petite enfance, je ne vois que du noir.
Pas de souvenir de tendresse, des câlins, des bercements. Une mère narcissique, un père colérique, des parents volatiles. La distance affective anglo-saxon, mais le contact physique via des gifles, les fessées (à la main, avec une chaussure pris sur le vif,  ou une brosse). J'ai vite appris à me cacher - de mentir, et de rester dans mon monde. Sûrement, ils ont fait ce qu'ils pouvaient.

La pathologie des objets matériels : "aimer" mes parents pour obtenir mon "héritage" - cette promesse qui qualifie toujours leur amour, comme une récompense qui n'arrive jamais.

Pourquoi cette régression, pourquoi maintenant ? Je cherche, sans trouver une réponse précise.
Sûrement, il y a quelque chose. Pourquoi je faisais pipi au lit très longtemps, pourquoi je me protégeais autant de ma famille, le manque d'intérêt que je portais à mes sœurs... et finalement d'aller vivre si loin d'eux. Solitaire, et peut-être un peu farouche, finalement.
La peur d'être aimée pour qui je suis (ou pas), si je me laisse approcher, si je suis vulnérable .

"Nous pouvons aimer nos parents par amour filial. Penses à la différence entre Être et Avoir : d'être aimé pour son "être", ou bien pour son "avoir", me répond  Aloysse.

Je ne les prends pas pour mes parents, mais je suis consciente qu'il y a quelque chose dans mon choix de "jouer" avec un couple, que ça soit dans le passé, ou dans le présente. Une recherche entre autre de ressentir cette amour, cette fragilité.
Et moi, je leur dis que je les aime !

"Nous t'aimons aussi, princesse" m'affirme Aloysse.






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photographie 
Form © Haikman 2008
Deviant Art