Saturday, March 31, 2012

Aftercare / Aftershock


Pierced nipples : I'd been secretly desiring this for years, sometimes more intensely than others, sometimes projected with a D. I wanted it to be meaningful, if I were to do this. I just couldn't see doing it by myself. I had a recent plan to share this with Choupinette, as a friendly complicity, but nothing materialized.

Then D/Ange entered my life, slowly at first. We ignited, and by the end of three weeks, he declared I was his soumise, /seXteen. And, for a birthday present, to crystallize our link, he decided to offer me the piercing of His rings.
Breathlessly, excitedly, we made our date. We counted the hours. And it was done, I was at his side, the stainless steel rings in my flesh. I was His.

Suddenly, the realization hit me that I had spent so much time focusing on the pain that the actual moment of the piercing would bring, that I had never considered the first 24 hours, the first days. Never. Not once while watching a few piercing videos on YouTube, or looking at photos of nipple jewelry on the net.
And I was surprised by my reaction.

The morning after, I almost fainted in the shower, squeamish young girl that I am. After taking off the bandages, seeing myself in the mirror, I didn't recognize my breasts. I could hardly look at the oversized rings (as it seemed, 25 mm diameter by 2,4 mm thick — the necessary diameter so that the hole would heal horizontally). The blueblack color of the entry and exit marks turned my stomach.
After washing in the shower & almost fainting, I had to lie down for awhile with D/Ange. He accompanied me for steps 2 & 3 (saline solution, spray disinfectant, wiped with sterile compresses), as I gingerly turned the rings thru the holes in my nipples.
I learned finally to wash them in the shower in the morning, and gently over the basin at night.

Going to work, I would tape a compress over my breasts so the piercings wouldn't touch my bra, so the rings would stay firmly put during the day. At night, I slept with a nuisette so that the rings wouldn't catch on something.

The initial pain was over after a day or so, but the movement of the rings, or a sudden touching of them, would set off electric sparks.
Not knowing if this sensitivity would fade once healed, or if I would always feel this.

After a week, the wound seemed to be healing well; at the end of the second, the skin was tightening, light scabs formed at the entry/exit points, and I would gently turn the ring slightly right & left after splashing some water on it, to loosen the ring from my flesh.

The shock lasted three days. I came out of it on the fourth, a slight case of the blues. I finally was able to look at myself in the mirror.
What had I done to my body ? Not that I didn't know what I was doing, but I hadn't expected my reaction.
Tapping deep into my subconscious, back to the edge of pubescence, 11-12 years old. Feeling embarrassed, almost ashamed, about this change to my body, covering it, hiding it, while needing to find the confidence, to assume my new condition...

A deep undercurrent of my BDSM experience is this direct link to my adolescent self, this young girl witnessing the transformation of her body to womanhood, and other adolescent reactions : rebellion, sulking...
I've always wondered why I have this trigger that hits like a double-whammy, always when I least expect it.
And I think I finally know it's because my BDSM is so strongly linked to my sexuality.

Did I feel like His slave ? His captive ? This metal embedded in my flesh 24/7, these rings that got in the way of my natural movements, at least while healing, this symbol of my condition, and living it alone, as it was two weeks before we could meet again.

He alone has the right to touch these rings, His rings. For the moment, gently embracing them, lightly lifting one with his tongue or his finger as he caresses my clit.

Our rings. This promise, this act, this link.

photo © SpyPrincesse 2012

Le choc des piercings ... et puis les soins



Avoir des piercings au bout des seins : je l'avais désiré secrètement pendant des années, parfois plus intensément que d'autres, parfois en projet avec un D. J'avais envie que cet acte aie du sens, si j'allais le faire. Je ne me voyais pas le faire toute seule. Récemment, avec Choupinette, un ami, nous avions eu l'idée de se faire percé en même temps, comme une complicité amicale, mais rien s'est fait.

Puis D/Ange est entré dans ma vie, très lentement au départ. Nous nous sommes enflammés, et au bout de trois semaines, il m'a déclaré comme étant sa soumise, /seXteen. Et, comme un cadeau d'anniversaire, et pour cristalliser notre lien, il a décidé de m'offrir la pose de ses anneaux.
Impatiemment, passionnément, nous avons pris date. Nous avons compté les heures. Et puis c'était fait, j'étais à ses côtés, les anneaux d'acier chirurgical étaient dans ma chair. Je lui appartenais.

Subitement, j'étais frappé par la réalisation que j'avais passé tellement de temps auparavant à me concentrer sur la douleur de l'instant exacte du piercing, que je n'avais jamais considéré les 24 premières heures, ni les premiers jours. Jamais. Pas une fois quand je regardais quelques videos des piercings sur YouTube, ou des photos de bijoux des seins sur le web.
Et j'étais surprise par ma réaction.

Le lendemain matin , j'ai failli m'évanouir dans la douche, jeune fille fragile que je suis. Après avoir enlevé les bandages, me voyant dans le miroir, je n'ai pas reconnu mes seins. Je pouvais à peine regarder ces anneaux au diamètre surdimensionné (il me semblait : 25mm en diamètre  x 2,4mm d'épaisseur - dimension nécessaire pour que le trou cicatrise droit). Les marques d'entrée et de sortie avait fait des bleues presque noires, ce qui me donnait la nausée.
Après avoir pris ma douche malgré ma tête qui tournait, j'ai dû m'allonger pendant un moment avec D/Ange. Il m'a accompagné pour les étapes 2 et 3 (eau physiologique / spray désinfectant, essuyés avec des compresses stériles), tandis que j'ai délicatement tourné les anneaux dans les piercings.
Finalement j'ai appris à les nettoyer dans la douche le matin, et doucement au-dessus de l'évier le soir.

Avant d'aller travailler, je scotchais une compresse sur mes tétons pour que les piercings ne touchent pas mon soutien-gorge : ainsi les anneaux restaient fermement en place pendant la journée. La nuit, je dormais avec un nuisette pour que les anneaux ne s'accrochent pas à quelque chose.

La douleur initiale s'est calmée au bout d'une journée plus au moins, mais le mouvement des anneaux, ou un contact soudain, lançait de nouveau des étincelles électriques.
Je ne savais pas si cette sensibilité passera une fois cicatrisée, ou si je sentirai toujours cette sensibilité.

Au bout d'une semaine, la plaie semblait bien se guérir; à la fin de la seconde, la peau se serrait, formant des petites croûtes aux points de l'entrée/sortie du piercing, et je tournerais chaque anneau doucement à droite et à gauche après les avoir éclaboussé avec de l'eau, pour détacher l'anneau de ma chair.

Le choc a duré trois jours. Je m'en suis sortie au quatrième, avec quelques moments de blues. Je pouvais finalement me regarder dans la glace.
Qu'est-ce que j'avais fait à mon corps ? J'étais consciente de ce que je faisais, mais je ne m'attendais pas à ma réaction.
Je puisais profondément dans mon subconscient, au bord de la pubescence, vers 11-12 ans. Un sentiment d'être embarrassée, presque honteuse, au changement de mon corps —je le couvrais, le cachais— j'avais besoin de retrouver de la confiance, pour assumer ma nouvelle condition…

Ce lien direct à mon adolescence est un thème profond de mon expérience BDSM: cette jeune fille qui voyait la transformation de son corps à en devenir femme, ainsi que d'autres de mes réactions adolescentes : la rébellion, les bouderies…
Je me suis toujours demandée pourquoi j'ai ce bouton qui se déclenche parfois, qui me ramène à mon adolescence —toujours quand je l'attends le moins— et qui me frappe comme un double-whammy.
Et j'ai l'impression que je sais finalement pourquoi : c'est parce que mon BDSM est si profondément lié à ma sexualité.

Est-ce que je me sens comme Son esclave ? Sa captive ? Ce métal incorporé dans ma chair 24/7, ces anneaux qui me gênent dans mes mouvements naturels, au moins pendant la cicatrisation, cet symbole de ma condition : je l'ai vécu seule, comme nous ne nous pouvions pas nous voir avant deux semaines.

Lui seul a le droit de toucher ces anneaux, Ses anneaux. Pour le moment, il les embrasse doucement, les soulevant légèrement avec sa langue ou son doigt lorsque qu'il caresse mon clito.

Nos anneaux. Cette promesse, cet acte, ce lien.

photo © SpyPrincesse 2012

Friday, March 30, 2012

A piercing flash of white light : His rings


Electrical fire as the needle pierces my flesh, pushing thru my tit. I grimace, you're holding my hand. A white light flashes in my mind, as the needle pierces thru in two strong movements, inhale/exhale. Fingers fixing the ring into place.
With Richard* , you help me sit up, I feel light-headed. As I move, the ring falls forward, the small ball in the middle weighing it downwards : oh yeah, the weight ... of course...

I lie back down in the other direction for the left nipple to be pierced. This time it feels worse, as I know what's coming. The electricity passes thru me again, the two movements make me moan this time, and then it's done.
I feel your hand holding mine, as I sit up while Richard talks about the aftercare. Already, the pain is darting electrically radiating up & out from each tit.

His voice seems far away :
"Everything went well as far as I'm concerned. Later, you can wear a smaller ring, as this one makes sure that  the piercing is really horizontal..."
He explains the daily care while it heals, placing square white bandages over my breasts. His voice seems distant, as I'm totally elsewhere, feeling the pain in shock, in fact  the body rushing all of its endorphins & adrenalin to my tits.

I float down the stairs, I wait as you pay. It's my birthday present in advance, but more importantly it's the link crystallizing our relationship, your dominance, your rings now in my flesh.

It's a sunny balmy evening. You wanted to take me to dinner to celebrate, but I'm not hungry, I can barely cope. After buying the few items on the list for the aftercare, we go for a drink.

A cognac. Doesn't do much to cut the radiating pain. I can't concentrate on your words did I say anything besides wanting to take a taxi home ?

Up the avenue de l'Opéra, I feel so strange, as if my body is walking from my tits, not from my head or my feet, like the sensation of a breastplate reminding me of Miss Cha's needles. But so much more intense !

Once back in the flat, I take a painkiller I have on hand (ixprim) and we both lie down on the bed.

I'm listening to you speak, having a hard time following your words, waiting for the painkiller to kick in.

You lean up over me and ask:
"What do you expect of me ?"
"Everything", I reply.
You catch your breath. "Good answer"

And we both fall into a deep sleep. I wake up, it's 2 am. I bring you a clementine, saying we should get undressed & under the covers after all... we cuddle & fall back to sleep until the next morning.

(... Crazy night with HIM : snoozing/snoring from 9PM to 9 AM the next morning )

***

*Richard : Abraxas Saint-Honoré
photo © SpyPrincesse 2012

Un flash perçant de lumière blanche : Ses anneaux



Je ressens un feu électrique lorsque l'aiguille perce ma chair, transperçant le bout de mon sein. Je fais une grimace, tu me tiens la main.  Un flash de lumière blanche dans mon esprit, lorsque l'aiguille me transperce en deux mouvements forts : inspirez/expirez. Des doigts qui fixent l'anneau en place.
Avec Richard *, tu m'aides à m'asseoir, je me sens étourdie. Lorsque je me redresse, l'anneau tombe en avant, la petite boule au milieu le tirant vers le bas : oh yeah, le poids… évidemment…

Je me rallonge dans l'autre sens pour que le téton gauche soit percé. C'est pire cette fois-ci, car je sais ce qui m'attend. L'électricité me traverse de nouveau, les deux mouvements m'incitent à gémir cette fois, et puis c'est fait.
Je sens ta main qui tient la mienne, je me redresse tandis que Richard nous parle des soins. Déjà, la douleur darde, un rayonnement électrique vers le haut et à l'exterieur de chaque téton.

Sa voix me semble lointaine :
« Tout s'est bien passé selon moi. Vous pouvez changer l'anneau plus tard, en plus petit si vous voulez, comme celui-ci assure que le piercing soit bien l'horizontal… »
Il nous explique le soin quotidien à faire pendant la cicatrisation, plaçant les bandages blancs carrés sur mes seins. Sa voix vient de loin, car je suis totalement ailleurs, ressentant la douleur —en choc, en faitmon corps envoie tous ses endorphins et adrénaline à mes seins.

Je plane, je descende les escaliers, j'attends pendant que tu le paies. C'est mon cadeau d'anniversaire en avance, mais le plus important, c'est ce lien qui cristallise notre rélation, ta dominance, tes anneaux désormais dans ma chair.

C'est une soirée embaumée et ensoleillée. T'avais envie de m'inviter à dîner pour le célébrer, mais je n'ai pas faim, je peux à peine faire face. Après avoir acheté les quelques articles sur la liste pour les soins, nous sommes allées boire un verre.
Un cognac. Ne fait rien pour couper la douleur des lancements. Je ne peux pas me concentrer sur tes mots est-ce que j'ai dit quelque chose à part vouloir prendre un taxi pour rentrer à la maison ?

Vers le haut de l'avenue de l'Opéra, je me sens si étrange, comme si mon corps marche à travers mes tétons, pas de ma tête ou de mes pieds, la sensation d'un plastron qui me rappelle les aiguilles de Miss Cha. Mais tellement plus intense !

Une fois dans l'appartement, je prends un calmant anti-douleur (ixprim) et nous nous allongeons tous les deux sur le lit.

Je t'écoute parler, j'ai du mal à te suivre, j'attends que le calmant fasse son effet.

Tu te penches au-dessus de moi et tu me demandes :
« Qu'est-ce que tu attends de moi ? »
« Tout », je te réponds.
Tu retiens ton souffle :  « Bonne réponse ».

Et nous tombons tous les deux dans un sommeil profond. Je me réveille, il est 2H du matin. Je t'apporte une clémentine, te disant qu'il sera bien quand même de se déshabiller et de se mettre sous les draps… nous nous enlaçons et s'endormons jusqu'au lendemain matin.

(... Nuit de folie avec LUI : ronfli-ronfla de 21H à 9H le lendemain matin).


***
* Richard : Abraxas Saint-Honoré
 photo © SpyPrincesse 2012


Saturday, March 24, 2012

Sometimes, the violence of orgasm

You sit me on the chair, my legs spread wide open.
After blindfolding me, attaching your red leather cuffs on my wrists, you pulled out my Japonix clamps.
It was late, we'd been playing for hours, finally dining. I wondered about my energy level, how I would react to the clamps...

I sit before you as you place the clamps on each tit, slowly until its inevitable intense pinch that makes me swoon.  You clamp the leash to my collar, pulling me towards you, pulling on the chain of the clamps... your fingers slide deep into my wet pussy, exciting me, touching my G-spot.

... and suddenly I plunge, deep into the edge of pleasure and pain, all is dark inside me except these burning spots sending electricity coursing thru my body until that is all, succumbing to it, this pain/pleasure that you're provoking inside me, this chain that you tug and release over & over again; the orgasm building up so intensely acute that my fingers become claws, scratching & squeezing the fabric on your thighs as I moan, begging for release, violently exploding.
You hold me, I'm in such a state, releasing the clamps.
You pull me up, you take me in your arms as we embrace, letting the light in as the blindfold slips off. I'm still so far away, in my cloud, slowly coming down, as your fingers slide again into my volcanic pussy that squirts as you make me come again.

Parfois, la violence de l'orgasme

Tu m'assois sur la chaise, mes cuisses écartées, grande ouvertes.
Après m'avoir bandé les yeux, m'attachant mes poignets avec tes menottes en cuir rouges, tu as sortie mes pinces Japonix.
Il était tard, nous avons joué pendant des heures, et avons finalement dîné. Je me suis demandée si j'avais encore de la force, et comment j'allais réagir aux pinces…

Je m'assois devant toi pendant que tu places les pinces sur chaque bout de sein, lentement, jusqu'à son pincement si intense et si inévitable me donne le vertige.  Tu attaches la laisse à mon collier, me tirant vers toi, tirant aussi sur la chaîne des pinces… tes doigts glissent profondément dans ma chatte humide, m'excitant, touchant mon point G.

… et subitement je plonge, profondément, au bord du plaisir et de la douleur, tout devient noir sauf ces points brûlants qui envoient de l'électricité à travers mon corps jusqu'à ce que ça devient tout : je succombe, cette douleur/plaisir que tu provoques à l'intérieur de moi, cette chaine que tu tires et puis relâches, encore et encore ; l'orgasme monte tellement intensément, devient si aigu que mes doigts deviennent des griffes, rayant et serrant le tissu sur tes cuisses tandis que je gémis, suppliant la délivrance, éclatant violemment.

Tu me tiens, je suis dans un tel état, tu enlèves les pinces.
Tu me soulèves, tu me prends dans tes bras et nous embrassons, la lumière glisse sous le bandeau lorsque tu le dénoues . Je suis toujours si loin, dans mon nuage, je descends lentement, tes doigts se glissent de nouveau dans ma chatte volcanique qui gicle en fontaine lorsque tu me fais jouir encore.

Friday, March 23, 2012

Deux camps

Il y a deux types de dominées
et deux types de dominants,
ou même devrais-je dire : d'amants,
ceux qui sont esclave de leurs sensations
et ceux qui sont esclave de leur sentiments

J'ai choisi mon camp.
.

par D/ le 23 mars 2012

© D'Ange Heureux Poète

Saturday, March 10, 2012

His /seXteen

photo © Ian Gothier

D'Ange also wrote of this night : "Sweet /seXteen"

***
A lover's dinner, a lover's kiss, bliss... I throw my arms around your neck as we kiss some more, moving up & up thru the sky, until we're at my door.
I pick up the mail, open the locks.
And then, nothing is the same, no putting the mail down or taking off my coat : you press me against the wall in the darkness, embracing me, kissing me, tightly.
My hand lets go of the letters, my hat, my purse, falling to the floor as I succumb to your charm. No, to your passion, as you remove my coat, throwing it down, positioning me against the door, panties and stockings pulled roughly down, back arched, ass offered.
You touch me, I can feel your breath on my neck as you bite me, claiming me as your prey.
I wait as I hear you take your instrument in hand. And then the sound of the martinet, its wind, its sting over my ass & my thighs, strong, unrelenting.
Somehow it feels a bit like punishment, I accept it : was it that I had spoken to you of someone else, of C. ??
Or, is this your emotion, the first time you're whipping me, and I'm loving it.
I feel your presence around me, as you stop to remove your coat. Listening, breathing, waiting.
And you caress me, before continuing, so sexy... and when you're done, holding me, kissing me...

"Make some tea", you say, and I take this as your first order.
I feel humble as I prepare it. I can see you sitting at the table in the dark, light streaming in from the windows. Something about the way you were sitting, erect, manly, one arm on the table, legs spread wide comfortably... looking at me...

I bring the tray to the table, and serve small red cups of tea.
And I kneel at your feet, one hand on your thigh, subdued. An expression of my emotion, because then I knew : you were my Master.

Sa /seXteen

D'Ange a aussi raconté cette nuit, j'ai mis son texte juste après celui-ci : "Sweet /seXteen"

***
Un dîner en amoureux, un baiser d'amoureux, si joyeux… mes bras autour de ton cou lorsque nous nous embrassons encore plus, plus haute encore, on touche le ciel, nous arrivons à ma porte.
Je prends le courrier, j'ouvre les serrures.
Et puis, plus rien n'est pareil, le courrier n'est pas mis à sa place, pas le temps d'enlever mon manteau : tu me presses contre le mur dans l'obscurité, m'embrassant, m'embrassant, me serrant fort.
Ma main laisse tomber les lettres, ma toque, mon sac, au sol pendant que je succombe à ton charme. Non, à ta passion, car tu enlèves mon manteau, le jetant au sol, me plaquant contre la porte, ma culotte et mes bas tirés rudement vers mes pieds, je suis cambrée, mes fesses offertes.
Tu me touches, je peux sentir ton souffle sur ma nuque pendant que tu me mords, me saisissant comme ta proie.
J'attends, je t'entends prendre en main ton instrument. Et puis le bruit du martinet, son vent, cinglant mes fesses et mes cuisses, fort, persistantes. Il me semble un peu comme une punition, je l'accepte:
était-ce parce que je t'avais parlé de l'autre, de C. ??
Ou, c'est ton émotion, la première fois que tu me fouettes, et j'adore.
Je sens ta présence autour de moi, car tu fais une pause pour enlever ta veste. J'écoute, je respire, j'attends.
Et tu viens me caresser, avant de continuer, so sexy… et quand tu as terminé, tu me prends dans tes bras, pour m'embrasser…

« Fais nous un thé », tu me dis, et je le prends comme ton premier ordre.

Je me sens humble lorsque je le prépare. Je peux te voir t'assoir à la table dans le pénombre, la lumière ambiante éclaircie par les fenêtres. Quelque chose dans la façon que tu t'es assis, droit, viril, un bras sur la table, les jambes écartés confortablement… me regardant…

J'apporte le plateau à la table, et je nous sers des petites tasses rouges du thé.
Et je me mets à genoux à tes pieds, un main sur ta cuisse, soumise. Une expression de mon émotion, parce qu'alors j'ai su : tu étais mon Maître.

Sweet /seXteen (par D'Ange Heureux Poète)

photo © Ian Gothier


L'ascenseur, les cinq étages, ton corps contre le mien, tes bras autour de mon cou et mes mains sur tes fesses.
Nos bouches qui se dévorent : "Encore, encore …"

Mais il faut sortir
sur le palier ouvrir
ta porte ; les trois verrous
C'est long, j'attends.
Tes mains sont fébriles, cherchent les clés, les serrures ; tu ries, je "grrrrrr" mais finalement
nous voici à l'intérieur, dans le vestibule
c'est alors … que je bascule :

Une pulsion, une impulsion : je t'attrape, t'écrase de toute ma hauteur
te retire brusquement ton sac, en bandoulière, par dessus la tête
idem ton manteau
ton haut
et jette tout par terre, au fur et à mesure

Tu as senti
que je ne suis plus le même qu'il y a dix secondes,
de l'autre coté de la porte
tu subis,
troublée
excitée ?

Maintenant, je te retourne
descends d'un coup
ton collant, ta culotte
aux genoux, sur tes bottes
je te penche en avant
et te voici appuyée des deux mains sur la porte
prête
offerte

Je prends alors dans ma mallette le martinet,
le lourd, aux longues lanières
Je vois ton corps, blanc, dans la pénombre du vestibule
Les portes manteaux d'un coté, des étagères de l'autre
peu de place pour mes mouvements
peu de recul
mais tant pis.

Jeté du bras, mouvement du poignet :
Le premier coup tombe !
Ton premier gémissement
et moi, immédiatement : le feu au ventre, la connexion qui s'établit :
Que j'aime ça, "jouer" sur toi, sur ton corps ; jouer AVEC toi.
Deuxième coup, toujours léger, juste pour te tester
Sur le haut de tes fesses
puis je te caresse
de ma main
tu frémis

Je ne vois pas ton visage, mais je le devine : yeux fermés, bouche entrouverte, narines dilatées.
Alors tu bascules toi aussi, à ta manière, lentement, pendant que les lanières reviennent cingler tes fesses, tes cuisses, tes fesses, tes cuisses … régulièrement, posément.

Les premiers frissons dus à la fraicheur de la nuit disparaissent, et font place dans ton ventre à une chaleur, un feu, et plus tard une fournaise qui s'installera petit à petit.

Peut-être voudrais-tu - tu aimes tant ça - avoir tes pinces sur tes seins ?
Mais tu ne dis rien, tu n'auras donc rien : pas de chaine, pas de poids ; tant pis pour toi ?
Pas de moulinets du martinet non plus (manque de place), pas de vent des lanières qui effleurent ta peau avant de te mordre, au hasard, une fois Oui, une fois Non.
Non, juste le poids du chatiment, qui revient, qui tombe sur ta peau.
Et cette douleur à chaque fois, à chaque coup, légère mais sourde, qui irradie de tes fesses jusqu'à tes chevilles, qui te fait darder les seins, jusqu'à en avoir mal.

Je m'arrête un instant, retire mon manteau à mon tour, ma veste ; j'ai chaud.
Je relève mes manches calmement, en souriant, en savourant de te voir ainsi penchée, et viens près de toi, dégage tes cheveux.
Je pose mes dents sur ta nuque, je te parcours de mon souffle chaud tout d'abord, puis
je te mords, mais doucement, beaucoup plus doucement que lors de notre première fois.

Ce n'est pas l'envie qui me manque de te faire ainsi hurler de douleur mais … ça ne te plait pas, je le sais, ça te fait "juste mal" , alors je me retiens - c'est difficile - mais je ne vais pas plus loin.

Alors que je "t'embrasse" ainsi, je te sens remuer des hanches, écarter tes jambes, enfin : autant que te le permettent ton collant et ta culotte sur tes genoux.
Je souris, j'ai compris,
et glisse
ma main entre tes cuisses
Tu ruisselles
je te pénètre, tu cries (tu jouis ?) et ressors mes doigts que je "goûte" aussitôt
Suave liqueur, tu es si "bonne" à lécher, à dévorer, mais, mais … plus tard, tout à l'heure, peut-être !

Je me remets en place derrière toi, reprends le martinet, et recommence, sans appuyer toujours, mais encore et encore, inlassablement.
J'entends ton souffle, tes gémissements, tes "han" à chaque impact.
Tes mains se crispent sur la porte, tes ongles crissent.

Le temps passe. Deux amants dans un vestibule, dans un partage de funambules : viser juste, malgré l'étroitesse, malgré la pénombre ; nous sommes sur la même longueur d'ombre.
.
.
.
Je m'arrête longtemps après, te caresse. Tes fesses et tes cuisses brûlent maintenant.
Je les devine rouges, écarlates, mais je sais aussi que tout à l'heure il ne te restera aucune marque. Je le sais, cela me surprend encore, mais je crois que finalement j'adore : pouvoir ainsi recommencer aussi vite, mmm.

"Tu nous fais un thé ?"
"Oui" réponds-tu
Je vais m'asseoir dans le salon, sur une chaise, jambes croisées et une main sur la table.
A la lumière de la rue par la porte fenêtre, je parcours des yeux ton "chez toi" : tes livres un peu partout, ton canapé de cuir, tes fauteuils déglingués (trop de "bêtises" faites dessus ?), tes vieux vynils des Beatles. J'aime être chez toi, je suis bien.

Tu viens à présent avec le plateau. Tu es nue, telle l'Odalisque, juste en bottes.
Tu nous sers le thé, deux tasses, face à face sur la table, et tu viens …
.
.
… te mettre à genoux près de moi, jambes droites et légèrement écartées.
Tu poses une main sur ma cuisse, alors je te prends … dans mes bras.

La nuit ne fait que commencer, mon Ode à l'*X*,
My Sweet Sexteen !!!

D/ Poète


Note de L'auteur : Rassurez-vous, belles lectrices et fripons lecteurs, My Sweet Sexteen est bien majeure et vahinée. Juste que dans son coeur, et dans ses pensées, elle est Sixteen, ou guère plus.


© D'Ange Heureux Poète