Tuesday, December 28, 2010

Tunnel of pain

Radiant Sutra 89

You are stunned, powerless.
You thought you knew
What was going on.
Now you realize you don't have a clue.

You are stopped in your tracks.
Everything within your skin is shaking.
Enter this shaking.

Right here, in the midst of commotion - get curious and look around inside with wonder.
Unmind your mind.
All the walls have fallen down.
Go ahead and dissolve.

The One Who Has Always Been ,
Who has seen much worse than this, is still here.

© 2008, Lorin Roche, Ph.D.

///
Terrorized in the middle of the night, a bad mix of medication, my heart racing. It was the muscle relaxant, too strong, combined with the painkillers.
I opened my eyes & saw patterns, brightly lit, somewhat moving, liquid hallucinations, like a transparent wallpaper covering the room. I closed my eyes to shake it off, opening them to a new pattern, again & again.
I shut my eyes, turning to the pillow, saying "I hate this !" as the realization of my hallucinations hit me. I lifted my arm which fell weakly to the bed, no force, although my heart was pumping furiously. I moaned and flailed, feeling like my body would empty.
The pharmacist had warned me that this drug was strong, that I should take it & go to bed & not move, as sometimes people would collapse.
Despite this warning (and the recent fall I took in SF on the bathroom tiles) I pulled myself out of bed.
I awoke, the feeling of the wooden floor on my face. I had probably taken 2 steps. I crawled forward towards the bathroom.
I don't know what happened, I must have lunged. I woke up on the floor, my hands outstretched, a pain darting in my foot.
I reached forward & felt the cool enamel of the toilet. I pulled myself up onto the seat, in a cold sweat, grabbing a towel, leaning my head on the laundry basket.
At least 20 minutes like that, my body emptying, my heart gradually slowing down. Eventually, I could make it back to the bed. My pajamas were soaked, my hair drenched, no strength to change, just wiping myself with the towel.
In the morning, I saw what had happened to my foot. The wooden bathrack had fallen across all four of my toes, badly bruising them. Looking like a Mafiosi revenge ! I didn't think they were broken, but I taped them together. I was on pain killers & anti-inflammatory meds anyway for my back.
I squeezed my foot into my boot,& made it to the airport, off to Morocco in pain.

I can't explain why I felt so guilty & ashamed. It wasn't as if I'd been drunk or indulging in recreational drugs - this was a bad reaction to a powerful prescription drug. But I suppose there was enough emotional memory of times when I had indulged, with ungraceful results.
Also, I knew better than to get out of bed, i'd been warned. Only 3 months earlier, I'd had a similar accident, and I should have been more wary. A fear of soiling myself in bed, deep childhood shame overriding my better judgment.
Fear of death ! The mind trying to control instead of letting go. Why hadn't I simply enjoyed the beauty of my hallucinations ? Almost like an acid flashback, that incredible quality.
Let go, let go, I will not die !
But by "controlling", in this attempt, I could really hurt myself, I could accidentally die.

I was rather shocked by this realization.
Time to slow down & reconnect. Time for meditation & spiritual reflection.
Bringing out the tools.
Quiet time to be myself.


/// as Lady Labyrinth / 08

Tunnel of Pain - VF


Radiance Sutra 89

Vous êtes abasourdi, impuissant.
Vous pensais que vous saviez
ce qui se passait.
Maintenant vous vous rendez compte que vous n'avez pas la moindre idée.

Vous vous êtes arrêté net.
Tout tremble à l'intérieur de votre peau.
Entrez dans cette frisson.

Ici, au milieu cette agitation - soyez curieux et regardez à l'intérieur avec émerveillement.
De-sprit votre esprit.
Tous les murs sont tombés.
Allez-y, dissolvez-vous.

Celui qui a toujours été,
Qui a vu bien pire que cela,
est toujours là.

© 2008, Lorin Roche, Ph.D.


///
Terrorisée au milieu de la nuit, un mauvais mélange de médicaments, mon cœur battait à cent à l'heure. C'était le relaxant musculaire, trop fort, combiné avec les analgésiques.
J'ai ouvert mes yeux et j'ai vu des motifs, bien éclairés, un peu mouvants, hallucinations liquide, comme un fond d'écran transparent couvrant la chambre. J'ai fermé mes yeux pour les secouer, les ouvrant à un nouveau motif, encore et encore.
Je fermais mes yeux, me tournant vers l'oreiller, en disant: «Je déteste cela !" lorsque la réalisation de mes hallucinations m'a frappé. J'ai levé mon bras qui tombait faiblement vers le lit, sans force, malgré que mon cœur battait avec fureur. Je gémissais et je m'agitais, avec le sentiment que mon corps pouvait se vider.
Le pharmacien m'avait prévenu que ce médicament était fort, que je devrais le prendre et me coucher et sans bouger, comme parfois les gens s'effondreraient.
Malgré cette avertissement (et la chute récente que j'ai fait à SF sur le carrelage de la salle de bains), je me suis tiré du lit.

Je me suis réveillée, la sensation du plancher en bois sur mon visage. J'avais probablement pris que deux pas. J'ai rampé en avant vers la salle de bains.
Je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai du me précipiter. Je me suis réveillée sur le sol, la main tendue, une douleur s'élançant dans mon pied.
J'ai tendue la main et j'ai senti l'émail frais de la cuvette. Je me suis hissée sur la lune, d'une sueur froide, saisissant une serviette, appuyant ma tête sur le panier à linge. Au moins 20 minutes comme ça, me vider le corps, mon cœur ralentissant graduellement.
Enfin, je pourrais retourner au lit. Mon pyjama était trempé, mes cheveux étaient trempés, aucune force de me changer, juste m'essuyer avec la serviette.
Au matin, j'ai vu ce qui s'était passé à mon pied. La palette de bain en bois était tombé à travers les quatre orteils, faisant des ecchymoses. Comme une vengeance mafieux! Je ne pensais pas qu'ils ont été cassées, mais je les ai bandagés ensemble. J'étais sur des analgésiques et des médicaments anti-inflammatoires de toute façon pour mon dos. Je serrais mon pied dans ma botte, et je suis partie à l'aéroport, au Maroc en douleur.

Je ne peux pas expliquer pourquoi je me suis sentie si coupable et honteuse. Ce n'était pas comme si j'avais été ivre ou sous des drogues récréatives - c'était une mauvaise réaction à un médicament puissant et sous ordonnance. Mais je suppose qu'il y avait suffisamment de mémoire émotionnelle des moments où je me suis livrée sous influence, avec des résultats disgracieux.
Aussi, je savais que je ne devrais pas sortir du lit, j'avais été prévenu. Seulement trois mois plus tôt, j'avais eu un accident similaire, et j'aurais pu être plus prudent. la peur de me salir dans le lit, une honte profonde de mon enfance qui prenait le dessus de mon meilleur jugement.
Peur de la mort! L'esprit qui essaie de contrôler au lieu de lâcher prise. Pourquoi n'avais-je pas tout simplement apprécié la beauté de mes hallucinations? Presque comme un flash-back d'acide, une qualité incroyable.
Lâche prise, Lâche prise, je ne mourrai pas !
Mais par cette «contrôle», dans cette tentative, je pouvais vraiment me faire du mal, je pourrais mourir accidentellement.
J'ai été assez choqué par cette réalisation.
Temps de ralentir et se reconnecter. Temps de méditation et de réflexion spirituelle.
Sortir les outils.
Du calme pour être moi-même.


/// as Lady Labyrinth / 08VF

Thursday, December 09, 2010

Les griffes de Cha




Saisir la vie avec les deux mains. La vie conduisant à la mort, la vie conduisant à plus de vie !

Appréhension. Le métal froid, pointu. Tu me dis de surmonter mes peurs, que cette séance (rituel ?) sera une partie régulière de ta domination, de ton plaisir sadique.
Discipline, je contrôle mon souffle.
Une cuirasse, je suis une oeuvre d'art. La couleur orange. Un dessin énergétique dans mon esprit, les aiguilles dans la membrane, en spirale. Pourtant, tes dessins sont géométriquement alignés, précis.
Je ressens ta possession de ma chair qui rayonne sa douleur subtile. Avec combien d'aiguilles tu me perceras cette fois-ci ? Douze aiguilles déjà sur un sein.
Je peux entendre ta satisfaction dans ton souffle lors que tu travailles. Je peux entendre le son élastique des gants médicaux, un bruit que je n'avais pas remarqué la dernière fois. Plus tard, tu m'expliques que c'est le son de tes bottes en vinyle noir qui se frottent, un bruit statique que tu adores.
Sortir de mon malaise pour ressentir toute sensation. Le moment calme d'être ton œuvre d'art, la cuirasse en métal rayonnante.
La délicate retrait des aiguilles, des sensations différentes des douleurs et leurs marques, leurs gouttes de sang. La pulvérisation du désinfectant, la douce d'essuyage de la compresse, tu me purifies.
J'enlève le masque vers la lumière vive.
Les griffes de Cha : alignées, précises et rouge.


/// as Lady Labyrinth / 07VF
photo © Miss Charlotte

The imprint of Cha



Seizing life with both hands. Life leading to death, life leading to more life !

Apprehension. Cold pointed metal. You tell me to overcome my fears, as this session (ritual?) will be a regular part of your dominance, your sadistic pleasure.
Discipline, as I control my breath.
A breastplate, I am a work of art.
The color orange. An energy drawing in my mind, the needles radiating, spiraling out. Yet your patterns are geometrically aligned, precise.
Feeling your possession of my flesh radiating its subtle pain.
How many needles will you pierce me with this time ? Twelve needles already on one breast.
I can hear your satisfaction in your breath as you work. I can hear the elastic sound of medical gloves, a sound I hadn't noticed last time. Later you tell me it's the sound of your vinyl black boots rubbing together, a static sound you love.
Moving out of my discomfort to feeling all sensation. The calm moment of being your artwork, the metal breastplate radiating.
Delicate withdrawal of the needles, different sensation of pain and its marks, its drops of blood. The spray of the disinfectant, the soft wiping of the compress, you clean me.
I lift the mask to the bright light.

The imprint of Cha : aligned, precise and red.


/// as Lady Labyrinth / 07
photo © Miss Charlotte